Ushio, la petite Cosette

USHIO

Je dois suivre l'homme rouge.

Nom : Ushio

Age : 6 ans
Sexe : Féminin
Ethnie : Pure
Forme animale : Sanglier
Village : Aust

Personnalité :  A l'âge de cinq ans, Ushio n'a pas encore développé une personnalité bien définie. Mais l'on peut déjà remarquer que la petite est déjà pleine de bon sens et de perspicacité, et promet d'être une femme très intelligente plus tard. Elle a l'âme des enfants qui découvrent le monde qui les entoure, passe son temps à poser des questions saugrenues aux adultes, persuadée que ces derniers possèdent la clé de la vérité. Mais elle est aussi très rancunière, ce qui lui donne un caractère bien trempé. Si l'on se moque d'elle, elle peut se montrer fourbe et calculatrice. Elle vous scrute de ses petits yeux noirs, comme si elle sondait votre âme, puis attaque, que ce soit par les mains vives, ou les mots bien cassants pour son âge. Il ne faut pas se fier à son côté taciturne: elle aime la compagnie des autres, et redoute plus que tout la solitude.

Qualités : Curieuse - maline - perspicace - vive - sage
Défauts : Taciturne et timide avec les inconnus - cassante - rancunière - têtue

Apparence : Ushio préfère rester sous forme humaine. Dans son autre forme, elle se trouve assez laide. C'est vrai ça, pourquoi diable ses parents sont-ils des sangliers ? Ne pouvaient-ils pas choisir une forme plus charismatique ? Ushio aurait adoré être un beau cheval, ou bien un cerf majestueux. Pourtant, on ne peut pas viser plus adorable pour la forme animale de la petite fille. Ushio est un petit marcassin aux yeux noirs et profonds. Sa robe est claire comme les champs de blé, tachée de marron, avec des petits sabots délicats comme des souliers d'enfant. Sa tête fine est terminée par un groin grisâtre et souvent couvert de terre.
Elle est aussi une enfant aux iris sombres. Elle porte un carré de cheveux blonds avec une petite frange, encadrant un visage en cœur aux joues bien remplies. Sa tête dépasse de peu un mètre, et elle est légère comme une plume. Elle porte une petite robe mauve, et avec ceci, un lapin en peluche aux longues oreilles rapiécées, des boutons dépareillés remplaçant les yeux.

Histoire : C'est en plein mois de janvier, alors que Aust était recouvert d'une épaisse couche de neige, que les premières contractions survinrent. Une shapeshifter-sanglier, Sara, était sur le point de donner la vie, seule et sans famille dans cette vieille bicoque. Ou plutôt non, elle n'était pas seule. Ce soir-là, Sara soupait avec un homme qu'elle avait rencontré l'après-midi même. Enceinte jusqu'aux yeux, l'homme lui avait prêtée main forte, et ils s'étaient découverts de grands atomes crochus, au point de discuter autour d'un potage jusqu'à tard le soir.
Cet homme, un aveugle vagabond, se faisait appeler Nihil.
Pris au dépourvu, l'aveugle fut forcé d'assister la laie pendant sa mise à bas. Ce fut un accouchement sans accrocs, fort heureusement. La petite, mise au monde sur les coups de trois heures du matin, se comporta comme un bébé tout ce qu'il y a de plus sain : elle se mit à geindre dès les premières secondes de sa vie, et téta le sein de sa mère avec vigueur.
Ushio était née.
Pendant que sa mère partait dans la forêt pour chercher des truffes et des racines, la petite fille restait dans la maison et jouait avec son lapin de chiffon. Elle ne conserva aucun souvenir de cet homme qui avait aidé sa mère à accoucher. Il n'était jamais revenu à la maison. Mais quoi qu'il en soit, Ushio mena pendant les cinq premières années de sa vie une existence paisible avec sa mère.
Mais quand vint la fête de ses cinq ans, Ushio perdit sa mère.
La petite fut récupérée par la voisine. Une brebis replète à la tête d'une famille de six enfants. Autant dire que s'occuper d'un rejeton de plus relevait du miracle. Même si les beaux jours revenaient, la situation allait devenir critique. Les assiettes de la famille se vidaient, et Ushio, au grand dam de la brebis, n'allait pas tarder à être mise à la porte, pour la santé de ses propres enfants.
C'est là qu'une chance vint toquer à leur porte.

« Sara ? Sara, c'est Nihil. Es-tu là ? »
Les coups résonnèrent longtemps sur la porte grouillant de termites. Si bien qu'à chaque coup, des lambeaux entiers tombaient. Un homme aux longs cheveux noirs, vêtu de rouge, toquait à la porte de la vieille maison abandonnée depuis des mois. Nihil tendait l'oreille, collait sa tempe contre le bois, faisant abstraction des bruits parasites de la rue passante. Mais rien. La maison semblait vide.
« 'L'habite p'u ici. »
La brebis, qui s'occupait de Ushio depuis la mort de sa mère, se tenait sur le pas de sa propre porte, sur la maison juste à côté. Nihil se tourna vers la source de la voix bêlante.
« Z'êtes Nihil, c'est ça ? Vous avez rencontré Sara y'a cinq ans ? »
Nihil hocha la tête. Le mouton l'invita à entrer chez elle. Lorsqu'elle refermait la porte, des bruits assourdissants, composés de bêlements, de cris d'enfants et de pas sur le plancher parvinrent aux oreilles délicates de l'aveugle. L'odeur était chargée. La maison sentait la sueur et les herbes. D'une main tâtonnante, Nihil se saisit d'une chaise et s'y assit, gardant entre ses cuisses son long bâton d'acajou. Les agneaux lorgnaient d'un œil indiscret l'inconnu dans leur maison, qui ne regardait rien si ce n'est le plancher sous ses pieds.
« Ont-elles déménagé ? Fit Nihil, de sa voix neutre.
-Pas vraiment.
-Alors ?
-Sara est crevée. »
Il y eut un silence de plomb, durant lequel seules les chamailleries des enfants se faisaient entendre. Les épaules de Nihil s’affaissèrent.
« Comment ?
-Une émeute dans le centre-ville. Ces putains d'hybrides ont commencé à menacer d'bons citoyens. Sara était dedans. Un coup à la tête qu'on m'a dit.
-Et la petite ? »
La brebis se planta devant l'aveugle, mais évita son regard vitreux. Il était devenu si inexpressif que cela en devenait dérangeant. Elle jeta un regard circulaire dans la pièce, scrutant le visage de chacun de ses mômes.
« Où qu'elle s'est cachée encore ? Marmonna la mère dans sa barbe. Ushio ! Ramène tes fesses ici ! »
Au milieu du brouhaha ambiant, Nihil perçut le grincement timide d'une planche dans un coin de la pièce. Deux petits yeux noirs scrutaient les deux adultes au milieu de la pièce. La brebis toisa la petite adoptée, les yeux exaspérés.
« J'l'ai recueillie. Ça fait cinq mois maintenant. Mais j'vois plus l'bout du tunnel. J'ai déjà six marmots à gérer, avec le grand qui fait sa crise d'ado, ça devient plus possible. Si vous voyiez la ration que je peux donner aux petiots le soir. »
Nihil ne pouvait pas le constater, mais les enfants jouant dans la poussière étaient assez chétifs.
« Moi j'vous dis : ces cons d'hybrides se plaignent d'être pauvres, mais ils pensent pas aux honnêtes gens. Regardez-nous, hein ? Est-ce qu'on mérite ça ? »
Nihil ne répondit rien. Il était véritablement peiné par le sort de la petite Ushio et de sa mère. Bien sûr, il ne la connaissait que peu. Depuis la naissance du marcassin, il n'avait recroisé Sara seulement deux fois. Mais à chaque rencontre, c'était un vrai plaisir qui en découlait. Sara était une femme très intéressante et pleine de bon sens.
« Nihil, j'ai besoin d'aide.
-Comment ?
-Sara m'avait dit avant de mourir que vous étiez une personne digne de confiance. »
Nihil n'eut pas besoin de beaucoup de temps avant de tisser les liens dans sa tête. Il fronça les sourcils. Comprenait-elle vraiment ce qu'impliquait sa demande ?
« Je suis un aveugle. Je ne pourrai pas veiller sur elle.
-Je n'vous demande pas ça. Je veux que vous l'emmeniez à Ewilem. Moi je n'peux pas le faire, avec mes enfants et mes rhumatismes.
-Pourquoi à Ewilem ?
-Pour la ramener chez son père. »
La tête du basané s'inclina sur le côté. Chez son père ? De ce qu'il avait entendu, l'homme qui avait engrossé Sara n'était presque jamais venu les voir, sous l'excuse qu'il avait trop de travail chez lui. Mais à en voir la détresse dans laquelle pataugeait la brebis, c'était peut être la meilleure solution. La mère appela une nouvelle fois la petite. Ushio se décida enfin à sortir de sa cachette, traînant derrière elle son doudou. Le pouce dans sa bouche, elle s'approcha des deux adultes, les yeux fuyants. Nihil entendit sa respiration douce, et ses pas légers. Elle sentait la lavande.
« Ushio, tu te souviens de ce monsieur ? »
Sans surprise, Ushio secoua négativement la tête. La dernière fois qu'elle l'avait vu, elle ne devait pas dépasser les deux ou trois ans. Elle leva ses grands yeux noirs vers l'aveugle et le dévisagea avec curiosité.
« Il va t'emmener voir ton papa, fit la brebis d'un ton cassant. Tu m'entends Ushio ? Tu vas partir d'ici. »
La petite ne dit rien, et baissa la tête. C'était des mots bien froids et durs pour une enfant aussi jeune. Nihil se pencha vers elle et lui sourit. Il tâcha de se montrer le plus doux et amical possible, et de laisser de côté son tempérament agaçant.
« La dernière fois que je t'ai vue, tu étais haute comme ça. »
Il toucha son ventre, et Ushio dévoila un petit sourire en sentant son doigt la chatouiller. Elle regardait les yeux de Nihil avec beaucoup d'intensité, fascinée par ces iris blanchâtres. Alors, elle allait partir avec ce grand monsieur étrange? Pourquoi donc? C'était chez elle ici, non? Bon, les garçons de la brebis étaient souvent turbulents avec elle, mais au moins, elle avait un foyer, entourée de personnes qu'elle connaissait depuis sa naissance. Mais cet homme-là, si gentil soit-il, lui était totalement inconnu!
« Il s'appelle Dan, reprit la mère. Et je dois vous avertir: c'est un hybride sanglier-daim. Y'a des chances pour que la petite le soit aussi. »
Un peut plus, et elle lançait un regard de dégoût. Nihil n'en écouta pas plus. Il se dressa sur ses jambes, surplombant la pièce et tous les marmots s'étant tus. Il tourna les talons, son bâton dans la main, et passa le pas de la porte.
« Alors ne perdons pas de temps.
-Eh, Ushio. Viens dire au revoir à ta vieille chèvre. » Intima la mère à la petite.
Ushio enlaça timidement l'encolure du mouton, puis agrippa son doudou pour marcher dans les pas de l'aveugle. Elle avait peur de sortir, mais si elle avait bien appris quelque chose, c'était qu'il fallait obéir aux adultes sans poser de questions. Suivre le basané rouge, c'était ce que l'on lui avait ordonné. Pour qu'elle retrouve son père paraît-il. C'était peut être bien la première fois que l'on évoquait son paternel devant elle. Elle n'avait aucune idée de son existence, même si elle trouvait étrange que les agneaux en aient un, eux. Elle ne savait pas s'il était gentil, s'il aimait les enfants, s'il sentait bon, s'il savait bien faire à manger, non, tout ce qu'elle devait faire, c'était suivre l'homme rouge.
Il quittèrent Aust au petit matin. 

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PUF : WizarDraw (sinon y'a La Naine sur Wattpad mais j'ai retiré toutes les histoires   )
Age : 18 ans
D'où tu sors, toi ? J'ai vu une image sur le blog de Hélia. Y'avait un zoli renard. Z'aime bien les renards. Alors j'ai cliqué. Et me voilà.
Avis, suggestion ? Je fais des manigances avec la génétique des hybrides 
Mot de la fin : Oui, cette présentation est spéciale. Elle donne plus un point de départ d'une histoire qu'une vraie présentation d'un passé. (Pasque je suis une chipie) Je trouvais ça intéressant comme parti pris