Les orphelins sont tous les mêmes, enfin je crois... Feat Givre
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Ealjaïna Novice
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Sujet: Les orphelins sont tous les mêmes, enfin je crois... Feat Givre Ven 11 Mar 2016 - 19:41
Les orphelins sont tous les mêmes, enfin je croisTu trouves que c'est le cas ?…
Même après avoir croisé des personnes dans le village, je n’arrive pas à trouver ma place. C’est tellement dur pour moi, que je me mets à douter. Avant que mes parents meurent, j’étais heureuse. Je faisais tranquillement ma vie, courrais le long du marais en pourchassant mon père, cueillais des fleurs avec ma mère près du lac à la superficie gigantesque qu’on en voit presque pas le bout. Bref, je me sentais bien et avait confiance en moi. Mais l’année dernière… Mes pensées se perdent en moi. Je n’arrive même plus à les entendre. C’est bien pire que lorsque j’en parle devant tous mes anciens amis. Depuis cette mort subite, je suis devenue une fille renfermée. Les rares personnes qui restent encore avec moi me demandent de me pardonner, mais je n’y parviens pas. C’est trop difficile pour une fille de mon âge. C’est vrai que je peux compter sur Aiden, une amie à l’apparence d’ours, mais elle n’arrive pas à me sortir ces pensées de cette mort par ma faute. Si je les avais empêchés de me suivre dans cette forêt. Si je n’avais pas perdu mon foulard sur la branche à l’allure maintenant cassée… Auraient-ils survécut ? J’en suis certaine. D’ailleurs je n’ai même pas récupéré mon foulard. Il doit encore être perdu, à voleter à la recherche d’une personne qui prendra soin de lui. Bon, je sais que c’est idiot, puisqu’un foulard n’a pas d’esprit, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir cette vision sur lui. C’était limite mon meilleur ami…
Je ferme les yeux, sur le plafond coloré d’éclats blanc. Mon père avait collé des étoiles sur le plafond en me disant : Tu sais, les étoiles sont des choses qui te protègeront des dangers. T’as juste à leur demander. Je l’avais cru. Mais je n’avais pas mis leur protection sur les bonnes personnes. Elle n’avait été que pour moi, l’adolescente qui est pourtant la plus populaire du village. Bon maintenant je suis une tache pour eux, mais bon, je n’y peux rien. Le noir envahit ma vision, mais ne m’emporte pas dans le pays des rêves. Je grogne. Moi qui veux dormir. Je me relève dans mon lit et dévale les escaliers. Si je ne suis pas bien dans mon lit alors, autant allé au lac. Cet endroit d’eau infini me permet souvent de réfléchir, or là, j’en ai le plus grand besoin.
Je mets mes bottes et prend mon manteau au passage. Je sors de la maison et me dirige déjà vers le marais. Je suis obligée de passer par là pour rejoindre le lac qui se trouve juste après. Heureusement pour moi, personne ne se trouve dans le village. La nuit est tombée et tout le monde doit être au chaud dans leur maison, autour d’un feu ou dans leur lit à dormir bien tranquillement. Je commence à courir après avoir fermé la porte à clé de la maison. Je sors du village sans le moindre bruit, et accélère ma course vers le lac sans fin. Les étoiles éclairent mon chemin, et la lune, juste derrière moi, me protège de tous mes ennemis. Je ne me retourne jamais. J’ai confiance en elle, même si elle n’est pas d’ôter d’une vie fraiche comme la mienne.
Quand j’arrive au marais, je ralentis et regarde une fois mon reflet dans l’eau. Pour je ne sais quelle raison, le fait de voir mon visage au côté apeuré, me donne la force de continuer mon chemin en pleine nuit. C’est un peu comme si cette faiblesse est mon ennemi et que je suis le sien. Chaque fois que je passe par là, c’est la même chose. Je me détourne de mon reflet et continue mon chemin d’un pas rapide. Quand je commence à apercevoir le lac, j’observe tout autour de moi un intrus. Tous mes sens en alerte en détectent un, et pourtant je n’arrive pas à le voir.
Je passe entre deux fourrées et m’assois près de l’eau. Si jamais l’intrus que je sens s’approche de moi il risque d’être servi ! Mon reflet stagne dans l’eau claire. Un poisson passe dessus et le brouille juste avant que tout redevienne normal. Sauf un détail. Il y a quelqu’un à côté de moi !