Nihil, l'enfant de la boîte

NIHIL
Moi, tu sais, je ne suis certain que d'une chose: je ne suis certain de rien.

Nom : Nihil
Age : Entre 30 et 40 ans 
Sexe : Masculin 
Ethnie : Pur
Forme animale : Renard argenté
Village : Varkens

Personnalité : Nihil, c'est le nom qu'il donne comme une étiquette. Car il considère qu'il n'a pas besoin d'en porter un. A ses yeux, en fait, il n'est pas grand chose, seulement des pensées et des sensations. Même s'il est très amical et prend plaisir à converser, les gens qui le croisent ont tendance à le trouver très étrange. Pourtant, il s'amuse de l'effet qu'il donne aux gens. Sur son visage, il y a toujours ce petit sourire en coin qui donne l'impression qu'il observe le commun des mortels en en riant. Ce doit être pour cette raison que les gens le trouvent prétentieux... Mais pour rien au monde il ne cherche à rabaisser les autres. Il est plus intelligent que certains, quel est donc le problème? Il n'en garde pas moins un bon sens de l'humour, toujours d'humeur égale.

Même s'il est aveugle, ses autres sens sont extrêmement aiguisés. Grâce à son ouïe très fine, son odorat de canidé, et sa peau captant la moindre vibration, il est capable de repérer le moindre intrus rôdant autour de lui. Au combat, il sait surprendre ses adversaires.

Qualités : Intelligent - amical - serein - plaisantin - rusé
Défauts : Mystérieux - étrange - prétentieux - détaché - passif

Apparence : Sous forme humaine, sa peau est basanée. Il a de longs cheveux noirs de jais qu'il attache en catogan. On ne sait pas quelle était la couleur de ses yeux autrefois, mais à présent, ils sont d'un gris tirant vers le blanc, éteints. Il est svelte, élégant, ses gestes sont mesurés, donnés au compte-goutte. Il est toujours propre sur lui, il n'aime pas la crasse. Il porte en général une tunique écarlate, mais reste pieds nus, pour être sûr de sentir les vibrations du sol. Et avec lui, il garde toujours un grand bâton d'acajou.

Le renard est fin et vif. Même avec un regard éteint, il n'en reste pas moins perçant, même difficile à porter. Sa fourrure est bouffante et noire avec quelques poils blancs sur la tête et sur le dos, en plus de sa tache immaculée au bout de sa queue touffue.

Histoire : Le souvenir le plus ancien dont il se rappelle, c'est cette boîte. D'où vient-elle ? Comment s'est-il retrouvé à l'intérieur, complètement perdu et désœuvré ? Il n'en sait rien. Il ne savait qu'une chose : ça sentait mauvais, les parois étaient visqueuses, et il faisait noir. Alors, il est sorti de cette boîte, et là, il sut qu'il était dehors. Les bourrasques lui fouettaient le visage, l'air était gonflé par l'odeur de liberté, et les oiseaux chantaient avec puissance. Mais pourquoi diable faisait-il si noir, même à l'extérieur de la boîte ? Son amnésie ne lui réussissait point, il devait avoir oublié que le soleil s'était éteint.
Il s'est avancé, il est tombé. Il s'est relevé, il est tombé une nouvelle fois. Un cinéma qui s'est répété encore et encore, sans parler des obstacles qu'il rencontrait. Puis de fines tiges souples lui chatouillèrent les genoux et les pieds. L'herbe. Oui, il se rappelait de l'herbe, leur couleur, leur goût, leur odeur. Le vent souffla, un bruissement lui est parvenu aux oreilles. Les feuilles. Un vert légèrement plus agressif à l’œil que celui de l'herbe. Oui, les feuilles, les arbres, l'herbe, les oiseaux, la forêt, il s'en souvenait. Les couleurs de l'arc-en-ciel, les traits d'un visage, les formes d'un iris, le vol des oies sauvages... Il se rappelait du monde. Mais il ne voyait rien. Mais il ne savait rien. Il ne connaissait pas son nom. Il ne prit connaissance de son corps qu'en le tâtant et le caressant. Il ne savait pas de quelle couleur étaient ses cheveux, sa peau, ou ses yeux. Il ne savait pas si le ciel était du même bleu que dans ses souvenirs vagues. Mais il savait une chose : il était nu dans cette obscurité qui l'emplissait, seul et vulnérable.
Alors il s'est transformé. Sous forme canine, de puissantes odeurs l'ont pris au nez. Il ne voyait toujours rien, mais il savait enfin où il se trouvait. Il pouvait bénir sa forme animale pour avoir des sens aussi aiguisés. Mais le renard ne se rappelait toujours de rien. Avait-il une famille qui l'attendait quelque part ? Des amis ? Un partenaire ? Des enfants ?  Un foyer ? Mais quel âge avait-il d'ailleurs ?
Alors il s'est mis à marcher, longtemps, très longtemps, ignorant son origine, son but, son nom. Il mangeait les insectes et buvait l'eau dans les ruisseaux. Mais en menant sa vie précaire d'homme diminué, il réfléchissait. Énormément. Son cerveau tournait, il bâtit toute sa mentalité sur ces routes de terre battue, tournant et retournant ses réflexions sur ce monde qu'il ne voyait pas. Il voyagea, ré-apprit dans quel univers il était né, ce qu'était les gens, les liens, la communauté. Ewilem, Ragnok, Aust, Varkens, les Ruines, toutes les villes ont été foulées de ses pieds, et bientôt, beaucoup connurent l'aveugle écarlate. Il avait cherché, longtemps, si longtemps, cherché d'infimes indices sur sa vie passée. Mais personne ne connaissait l'histoire antérieure du renard argenté. Il était l'aveugle des routes. Tout son récit s'achevait sur cette conclusion.
Et un jour, en s'asseyant sur le bord du chemin, après des années de recherche vaines, il comprit.
Le renard ne savait rien, parce qu'il n'avait rien à savoir. Les êtres vivants débutaient leur vie à leur naissance entre les cuisses de leur mère, lui avait commencé son récit dans cette boîte noire. Sa création était cette antre sombre. Ce qui le définissait étaient ses sensations, ses pensées, ses rencontres, tous ses souvenirs. Et ses souvenirs prenait leur départ dans cette boîte. Alors, avant cela, il n'était pas là. Avant cela, il n'était rien, et c'est peut être ce qu'il était encore aujourd'hui : rien. Il a beau avoir une enveloppe charnelle, il n'est que ses pensées, et ne peut être sûr que de celles-ci. Il ne voyait rien, c'était peut être parce qu'il n'y avait rien à voir. Il sentait et entendait, mais, tout n'était peut être qu'illusion. Il ne savait rien, et c'était tout ce qu'il savait.

Aujourd'hui on l'aperçoit encore sur le bord des routes, immobile et le regard vague. On dit qu'il n'a pas de maison, que c'est un clochard un peu étrange et mystique, semblant débarquer d'un autre monde. Personne ne saura jamais, qui est vraiment ce jeune homme drapé de rouge.

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PUF : WizarDraw
Age : 17 ans
D'où tu sors, toi ? Le blog de Heliaaaaaa
Avis, suggestion ? gneuh
Mot de la fin : Bwêh

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Alors c'est valideyyy